CLASSICS 180° – la tournure de ce concert
Découvrez l' « Oiseau de feu » avant qu'il ne résonne dans toute sa splendeur. Les membres de l'Aurora Orchestra, le chef d'orchestre Nicholas Collon et Tom Service commentent l'œuvre de Stravinski – par la parole, la chorégraphie et le jeu instrumental – avant de se lancer dans une interprétation d'ensemble. Le tout en jouant par cœur et en se déplaçant librement sur l’estrade.
La première moitié du concert débute par une surprise musicale. Elle sera suivie du Concerto pour piano en sol majeur de Maurice Ravel, interprété par le pianiste exceptionnel qu’est Alexandre Tharaud.
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Programme du concert en PDF
L’orchestre fondé en 2005 par le chef britannique Nicholas Collon a révolutionné le format du concert classique avec des programmes joués sans partitions et des productions de « théâtre orchestral » qui défient les frontières des genres musicaux. Cette phalange basée à Londres s’est rapidement classée parmi les meilleurs orchestres de chambre européens. Ensemble en résidence au Southbank Centre et au Kings Place dans la capitale britannique, l’orchestre se produit aussi régulièrement sur les scènes internationales. Sa devise « de la musique d’orchestre pour tout le monde » l’a conduit à développer une large palette d’activités destinées aux familles et aux enfants. L’ensemble a aussi conçu un programme pédagogique en ligne visant à encourager les activités musicales dans l’enseignement primaire.
Un communicateur-né, un concepteur de programmes des plus innovateurs et un interprète inspiré et raffiné d’un large répertoire : avec de telles qualités, le chef britannique Nicolas Collon s’est imposé comme un artiste exceptionnel sur la scène internationale. Fondateur et chef attitré de l’Aurora Orchestra depuis 2005, il est aussi à la tête de l’Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise depuis 2021. Cet altiste et organiste de formation est également un chef invité très prisé par des phalanges de réputation internationale et s’impose dans le répertoire lyrique, notamment au English National Opera, au Welsh National Opera et aux festivals de Glyndebourne et d’Aldeburgh. Ardent défenseur de la musique de son temps, il a dirigé à ce jour plus de 250 nouvelles œuvres de compositeurs de renom.
Tour à tour pianiste, écrivain ou directeur artistique, Alexandre Tharaud est un artiste rare, dont la créativité nourrit un vaste univers musical qui s’étend de la musique baroque au répertoire contemporain. Au gré de 25 ans de carrière, le pianiste français s’est imposé comme un soliste et un récitaliste de premier plan, partenaire des orchestres les plus réputés et hôte des grandes scènes internationales. Sa vaste discographie reflète l’éclectisme de ses goûts musicaux, qui englobent aussi la chanson française et des œuvres de nombreux compositeurs contemporains. Alexandre Tharaud est aussi l’auteur de Montrez-moi vos mains, un témoignage très personnel de sa vie de soliste. En 2013, la réalisatrice Raphaëlle Aellig Régnier lui a consacré un magnifique portrait dans le film Le Temps dérobé
Ravel avait d’abord songé titrer « Divertissement » ce concerto qu’il disait « écrit dans l’esprit de ceux de Mozart et Saint-Saëns ». L’influence du jazz, que le compositeur français a découvert en 1928 lors de sa tournée sur le continent nord-américain, imprègne aussi cette œuvre brillante ponctuée d’une intime méditation centrale. Ravel pensait dévoiler lui-même ce concerto au public, mais s’est rendu compte que sa technique pianistique était insuffisante. Il en a donc confié la création (en 1932) à la dédicataire Marguerite Long, dans le cadre d’un festival parisien consacré aux œuvres orchestrales du musicien français.
La découverte de la musique d’Igor Stravinski a enthousiasmé l’imprésario Serge de Diaghilev ! Pour sa saison russe à Paris en 1909, il a donc fait appel à ce compositeur pour lui commander son premier ballet d’envergure, basé sur une vieille légende russe. Guère effrayé par l’ampleur de la tâche, Stravinski a signé une chatoyante partition de dix-neuf numéros qui a établi du jour au lendemain sa réputation. Il en a par la suite tiré trois suites d’orchestre. La troisième, réalisée en 1945, comprend douze numéros de l’œuvre chorégraphique créée par les Ballets Russes à l’Opéra de Paris le 25 juin 1910.