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Le nom est trompeur, même si le but premier de cet orchestre fondé en 2005 à Gand était d’insuffler un souffle nouveau dans la musique ancienne. Le répertoire joué sur instruments historiques couvre désormais cinq siècles de musique instrumentale et vocale. Le désir de nouveauté pousse aussi l’ensemble à collaborer avec des artistes visionnaires venant du théâtre, de la danse ou des arts visuels. Le B’Rock Orchestra entend ainsi entretenir un dialogue avec son public sur les thèmes de société. L’ensemble a aussi créé à l’enseigne des « B’Rock Encounters » un espace pour des aventures participatives. Bien établie sur la scène musicale flamande, la phalange se produit aussi sur les grandes scènes internationales au gré de tournées bien pensées, où une réduction de l’empreinte carbone est une priorité.

Énergie, élégance et esprit: trois vocables qui distinguent le musicien colombien Andrés Orozco-Estrada. Natif de Medellín, il a commencé dans sa ville natale sa formation de violoniste et de chef d’orchestre, avant de se perfectionner à Bogota puis à Vienne. Près des débuts en Autriche, il assume la direction de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort (2014—2021), de l’Orchestre Symphonique de Houston (2014—2022) et celle du Wiener Symphoniker (2020—2022). Il est aussi très demandé comme chef invité par les grandes formations symphoniques d’Europe et des Etats-Unis et dirige régulièrement le répertoire lyrique, notamment au Staatsoper Berlin et au Festival de Salzbourg. Andrés Orozco-Estrada vient d’entrer en fonction comme professeur de direction à l’Université de musique de Vienne.

Dès son installation à Vienne en 1792, Beethoven a brillé comme compositeur et pianiste dans les salons de la noblesse. Il a donc intégré le clavier à la plupart de ses œuvres, qui lui permettaient de vivre de son art. Les deux premiers concertos pour piano, écrits dans l’ordre inverse de leur numérotation, étaient destinés à un usage personnel. Beethoven a souvent interprété son Concerto op. 15 aux accents mozartiens, même s’il le considérait comme étant « déjà du passé », ce qui l’a amené à réviser l’ouvrage plusieurs fois avant publication.

Ce concert s’inscrit dans le cadre de « L’académie des auditeurs » conçue et mise en scène par le pianiste Alexander Melnikov et le B’Rock Orchestra. Ce format de concert s’inspire de la légendaire série d’introduction à la musique classique animée par le chef d’orchestre Leonard Bernstein. Les artistes présentent de façon divertissante leur vision du concerto beethovénien, avant d’interpréter l’ouvrage dans son intégralité.